Est-il acceptable que les personnels de France Télécom-Orange soient les victimes de la politique fiscale du gouvernement ?
Parce que les caisses de l’Etat sont vides, la Ministre de l’Économie a choisi d’imposer une hausse de la TVA sur les services audiovisuels fournis par les opérateurs téléphoniques. La hausse de la TVA sur la téléphonie mobile n’a pas été répercutée sur les abonnements car cela autorisait une résiliation anticipée alors que la durée d’engagement servait à financer l’acquisition de terminaux sophistiqués. L’agitation d’une association consumériste a conduit les opérateurs à prendre à leur charge l’augmentation de la fiscalité.
Le montant des dividendes extravagants de France Télécom imposé par l’actionnaire principale qu’est l’État oblige le maintien d’un niveau de bénéfices élevé.
Dès lors, face à la dégradation de la marge et ses obligations de résultats financiers, la Direction de France Télécom-Orange entend faire jouer à la masse salariale le rôle de variable d’ajustement.
La Direction n’entend pas augmenter en moyenne les salaires d’un montant supérieur à celui de l’inflation. Est-il acceptable qu’en euros constants, on gagne à 60 ans la même chose qu’à 20 ? Nous ne le pensons pas.
Nous sommes bien loin des engagements de Présidence de la République sur le partage de la valeur :
1/3 pour les investissements,
1/3 pour les actionnaires,
1/3 pour les salaires.
A France Télécom, c’est plutôt tout pour l’actionnaire prédateur qu’est l’État…