Et si Orange avait racheté Skype ?

Microsoft vient de faire l’acquisition de Skype pour un peu moins de  6 milliards d’euros, soit  10 fois le chiffre d’affaires réalisé. Si Skype est régulièrement utilisé par près de 200 millions d’utilisateurs, seuls  9 millions d’entre eux sont des clients payants. Skype peine à être à l’équilibre.

Microsoft va vouloir intégrer Skype à son univers de services Windows Live dont MSN ou Hotmail. Rien ne permet d’indiquer que ce rachat permettra à Microsoft d’enrayer son déclin dans l’univers de l’internet.

Mais imaginons un instant qu’un opérateur comme Orange ait fait cette acquisition…

En quelques semaines, en rebaptisant Skype en « Orange Skype », la marque Orange serait devenue une véritable marque mondiale à l’image d’Apple ou de Google. Aux 200 millions de clients payants d’Orange, seraient venus se rajouter 200 millions d’utilisateurs réguliers.

Dans les pays où Orange est exclusivement présent sur le marché de la téléphonie mobile, le développement de Skype aurait été accéléré au travers d’une offre couplée fixe-mobile. Dans les pays où Orange est un opérateur alternatif fixe ou ADSL, des synergies immédiates se seraient dégagées …

En basculant la terminaison des communications sur ses réseaux dans les pays où il est présent,  Orange aurait assuré la rentabilité de Skype.

Orange aurait basculé du statut d’opérateur à celui de player de l’internet et ses portails auraient connus une fréquentation en forte croissance, assurant des revenus publicitaires d’importance et un flux de trafic utile pour ses autres activités de dimension internationale comme Dailymotion dont il vient de faire l’acquisition.

Sur le marché Entreprise, les activités de Skype aurait utilement complété celle d’Orange Business Services, déjà fortement implanté sur la téléphonie sur IP et la vidéoconférence.

Le prix exigé pour le rachat ne représente que 18 mois des dividendes versés actuellement par France télécom… sans doute trop compte-tenu des exigences voraces de l’Etat dont la préoccupation n’est pas le développement de l’entreprise mais son pillage pour remplir ses caisses.

A moins que ce soit l’audace qui ait manqué aux dirigeants de France Télécom et au FSI, le fameux fonds Stratégique d’investissement, actionnaire au côté de l’Etat, mais qui ont semblé plus préoccupés par Skyrock que par Skype…

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