Le dépeçage d’Orange continue. Le Directeur financier de France Télécom a annoncé la vente prochaine d’Orange Suisse pour un montant d’un milliard et demi à 2 milliards…
Cela fait suite à la fusion ratée avec l’opérateur Sunrise. En effet en 2010, la Commission de la concurrence suisse avait refusé d’avaliser l’opération de concentration et la direction de France Télécom avait pris la décision de partir de Suisse.
Plusieurs investisseurs, avant tout des fonds de pensions, ont déjà fait part de leur intérêt pour la reprise d’Orange Suisse…
En 2004, Orange avait déjà vendu ses activités au Danemark à Teliasonera, en 2007 au Pays-Bas à Deutsche Telekom, et renoncé à l’exploitation d’une licence mobile 3 G en Suède au début des années 2000…
Avec le désengagement annoncé en Autriche où France Télécom n’est actionnaire d’Orange Austria qu’à hauteur du tiers de la société, c’est à un retrait continu d’Europe occidentale qu’on assiste.
Les enjeux de cette opération exclusivement financière sont simples : maintenir un niveau de bénéfices permettant le versement des dividendes extravagants à l’Etat, premier actionnaire à 27%.
L’endettement de France Télécom reste à un niveau élevé, de près de 30 milliards.
La Direction d’Orange avait même envisagé le cas échéant de verser un dividende exceptionnel issu de la vente d’Orange Suisse, mais les prévisions alarmantes de baisse des bénéfices la font hésiter…
Une fois de plus, la marque Orange voit son territoire se réduire… Toute ambition d’en faire une marque globale et mondiale semble abandonnée. L’entreprise semble plus embarquée dans une stratégie dictée par de simples considérations financières court-termistes et cantonnée à participer à un mauvais un jeu de Monopoly.
Peut-on raisonnablement imaginer que le rachat de l’opérateur Congo China Télécom viendra compenser la vente d’Orange suisse. Est-ce dans ces pays que la marque Orange déploiera les services innovants de demain ?
Le fondateur de la pomme la plus célèbre du monde est mort ces jours-ci. Avait-il renoncé à se développer sur des marchés pourtant préemptés par ses concurrents comme par exemple en Corée par Samsung ? Non, jamais…
Il est vrai que celui refusait depuis 15 ans de verser le moindre dividende à ses actionnaires. Aujourd’hui, Apple dispose sur son compte en banque de quoi croquer Orange sans faire appel au moindre emprunt…
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le langage de vérité surprend, mais il est bien là !
A quand le mouvement des indignés chez les cadres, salariés et actionnaires d’Orange.
Orange réussit dans la destruction de toutes capacités d’innovation technique et/ou sociale…