Eric Schmidt, Président de Google, a fait sensation en déclarant « j’ai foiré » à propos de la position ou plutôt l’absence de position de Google sur le terrain des réseaux sociaux.
Cet aveu a le mérite de la sincérité. Reconnaître ses erreurs est suffisamment rare, chez les dirigeants, pour que cela inspire le respect.
Ces derniers mois, Facebook s’est classé juste devant Google en termes d’audience même si ses revenus sont encore loin de les égaler.
Google ou Facebook sont des acteurs majeurs de l’internet et se sont imposés dans le domaine de l’intermédiation : Google entre l’utilisateur et une information recherchée, Facebook entre un utilisateur et d’autres utilisateurs ou des agents économiques.
Si Google continue réussit à séduire une audience d’importance, il ne sait pas la convertir en une relation personnelle identifiée. Nombreux sont les services de Google qui pourtant requièrent une identification : Gmail, Blogger ou même Picasa, un gestionnaire de photos. Pour autant, aucun ne s’est imposé.
C’est la relation en tant qu’utilisateur qui fait la force d’un Facebook, mais aussi son caractère quasi-monopolistique.
Google n’est pas le seul à avoir échoué dans le domaine des réseaux sociaux. Yahoo n’est plus que l’ombre de lui-même. La situation de Microsoft semble précaire même si il détient 1,6% de Facebook, et dispose du système MSN et maintenant de Skype. Les autres géants de l’internet que sont Apple ou Amazon n’ont pas exploré ce territoire…
Quand aux opérateurs télécoms, ils s’acheminent lentement vers le rôle de simples fournisseurs de tuyaux.
A ce titre, la situation de France Télécom-Orange est emblématique. Qui sait qu’en 2005, celui-ci disposait dans ses cartons d’un projet analogue à celui de Facebook : annuaire + ?
Fort de son portefeuille des millions de clients et de la position naturelle dans les annuaires d’un opérateur de téléphonie, il aurait été facile d’offrir un service de mise en relation entre ses clients et de publication de son identité sur internet…
Réponse de la Direction Lombard : « pas de business model ». Quel échec pour celui qui se piquait d’être un féru de nouvelles technologies, mais aussi pour l’opérateur Orange qui aurait pu peut être devenir un véritable géant de l’internet…