La Commission européenne qui s’est saisie à la demande de Bouygues Télécom en 2008 du mécanisme de financement des retraites des fonctionnaires de France Télécom vient de conclure qu’il « est compatible avec les règles de l’UE relatives aux aides d’État du fait que les contributions réduites ont été compensées par le paiement d’une soulte de 5,7 milliards d’Euros par France Télécom à l’État français en 1997 » mais subordonne sa décision, au paiement à l’État d’un montant annuel correspondant aux cotisations chômage et risques de faillite, dont l’assiette serait les rémunérations des fonctionnaires…
Et qui est naturellement le premier bénéficiaire de cette décision ? L’État français qui récoltera le bénéfice de 150 millions par an… Celui-ci s’en félicite déjà, car il n’est plus actionnaire qu’à 27% de France Télécom.
La Commission de Bruxelles a perdu la raison. A quel titre peut-elle intervenir rétroactivement sur une décision datant de 1997 ? Une autre question se pose : qu’en est-il du droit des actionnaires ? Lors des mises successives en bourse du capital de France Télécom depuis 1997, les actionnaires ont investi sur la base d’une valorisation qui ne pouvait pas prendre en compte cette décision ubuesque.
Si le principe d’égalité concurrentielle est celui sur lequel se fonde la Commission Européenne pour infliger à France Télécom une nouvelle contrainte financière, elle doit alors sanctionner SFR et Free qui peuvent licencier et délocaliser les emplois de leur personnel pour réduire leurs charges.
Ainsi en 2008, SFR a vendu son personnel travaillant dans les centres d’appels à Téléperformance, tandis qu’en 2010, celui-ci annonçait un plan social de près de 700 personnes après avoir délocalisé l’activité de SFR en Tunisie. C’est Webhelp que SFR a maintenant choisi pour accompagner sa croissance. Quant à Free, la quasi-totalité de ses appels sont traités via une de ses filiales, depuis le Maroc…
La concurrence exacerbée détruit des emplois dans un secteur en croissance. Étrangement, ni la Commission Européenne, ni le gouvernement, ni l’Arcep ne s’interrogent jamais sur la destruction des emplois dans le secteur des télécommunications. Pourtant, l’ARCEP en fournit les chiffres chaque année depuis que les marchés sont totalement ouverts à la concurrence.
Ils sont éloquents. Entre 1998 et 2010, le secteur des télécommunications a perdu plus de 32 000 emplois, soit plus de 1 sur 5 (156 000 emplois en 1998, un peu moins de 124 000 fin 2010). Dans le même temps, les revenus globaux des opérateurs sont passés de 25 milliards d’euros à plus de 45 milliards d’euros, soit 83 % d’augmentation en 12 ans.
Comment expliquer cette distorsion autrement que par les effets d’une concurrence exacerbée sur les marges des acteurs en place ? Avec comme conséquence directe des opérateurs qui ne cessent de délocaliser…
Il appartient à l’État d’interdire purement et simplement les délocalisations à toutes les entreprises exploitant des concessions du domaine public. Il y va de la sauvegarde de nos emplois et la croissance dans notre pays.
La Commission européenne qui s’est saisie à la demande de Bouygues Télécom en 2008 du mécanisme de financement des retraites des fonctionnaires de France Télécom vient de conclure qu’il « est compatible avec les règles de l’UE relatives aux aides d’État du fait que les contributions réduites ont été compensées par le paiement d’une soulte de 5,7 milliards d’Euros par France Télécom à l’État français en 1997 » mais subordonne sa décision, au paiement à l’État d’un montant annuel correspondant aux cotisations chômage et risques de faillite, dont l’assiette serait les rémunérations des fonctionnaires…
Et qui est naturellement le premier bénéficiaire de cette décision ? L’État français qui récoltera le bénéfice de 150 millions par an… Celui-ci s’en félicite déjà, car il n’est plus actionnaire qu’à 27% de France Télécom.
La Commission de Bruxelles a perdu la raison. A quel titre peut-elle intervenir rétroactivement sur une décision datant de 1997 ? Une autre question se pose : qu’en est-il du droit des actionnaires ? Lors des mises successives en bourse du capital de France Télécom depuis 1997, les actionnaires ont investi sur la base d’une valorisation qui ne pouvait pas prendre en compte cette décision ubuesque.
Si le principe d’égalité concurrentielle est celui sur lequel se fonde la Commission Européenne pour infliger à France Télécom une nouvelle contrainte financière, elle doit alors sanctionner SFR et Free qui peuvent licencier et délocaliser les emplois de leur personnel pour réduire leurs charges.
Ainsi en 2008, SFR a vendu son personnel travaillant dans les centres d’appels à Téléperformance, tandis qu’en 2010, celui-ci annonçait un plan social de près de 700 personnes après avoir délocalisé l’activité de SFR en Tunisie. C’est Webhelp que SFR a maintenant choisi pour accompagner sa croissance. Quant à Free, la quasi-totalité de ses appels sont traités via une de ses filiales, depuis le Maroc…
La concurrence exacerbée détruit des emplois dans un secteur en croissance. Étrangement, ni la Commission Européenne, ni le gouvernement, ni l’Arcep ne s’interrogent jamais sur la destruction des emplois dans le secteur des télécommunications. Pourtant, l’ARCEP en fournit les chiffres chaque année depuis que les marchés sont totalement ouverts à la concurrence.
Ils sont éloquents. Entre 1998 et 2010, le secteur des télécommunications a perdu plus de 32 000 emplois, soit plus de 1 sur 5 (156 000 emplois en 1998, un peu moins de 124 000 fin 2010). Dans le même temps, les revenus globaux des opérateurs sont passés de 25 milliards d’euros à plus de 45 milliards d’euros, soit 83 % d’augmentation en 12 ans.
Comment expliquer cette distorsion autrement que par les effets d’une concurrence exacerbée sur les marges des acteurs en place ? Avec comme conséquence directe des opérateurs qui ne cessent de délocaliser…
Il appartient à l’État d’interdire purement et simplement les délocalisations à toutes les entreprises exploitant des concessions du domaine public. Il y va de la sauvegarde de nos emplois et la croissance dans notre pays.
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